Portraits de famille - dans le calendrier des Très Riches Heures
Promenade du printemps accompagné de musique / le tout orné de vert / trois grâces en vert
Des amazones, comme des cavaliers, ornés de feuilles vertes. Les trompettes de Berry offrent des notes joyeuses. Bonne d'Orléans née d'Armagnac porte une chaîne de corail sanguin. Van Lymborch frères, page de mai (f.5v) Les Très Riches Heures. Musée Condé.
Des personnes vivantes remplacent les peints dans le magazine paru en 2016, 6 siècles après la mort des frères Van Lymborch. Le trio d'Amazones en vert n'est pas un trio par hasard. Outre Bonne (17), les filles de Jean de Bourbon et de Marie de Berry sont peut être représentées : Bonne (16) et Catherine (15). Le choix peut faire référence aux trois grâces, symbolisant la beauté, la nature et la fertilité.
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Qui est la dame en bleu ?
La robe bleue clair de la dame de droite est brodée de couronnes d'or. La couronne de rang peut faire référence au statut de vicomtesse de Carlat que Bonne de Berry acquit en 1410. Le motif de feuille dans une nuance bleu foncé ressemble à la feuille du noyer ou du châtaignier. Espèces d'arbres indigènes de cette région. La robe bleue peut faire référence à ses armoiries. Bonne de Berry était la mère de Bonne d'Armagnac, la mariée. Et elle était aussi la fille aînée de Jean de Berry. Le volant blanc sur sa manche fait référence à la faction Armagnac. Jean de Bourbon ouvre le cortège. Il est marié à la plus jeune fille de Berry, Marie. À travers son bas blanc prouve sa sympathie pour les Armagnacs. 
Notre studio a reconstitué la robe pour la Grande Parade du 7 juin. Doornebal-Ruijs à Lienden a fourni le satin bleu brillant, M&J Design à Zieuwent a imprimé le motif de la feuille et brodé les couronnes.
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Homme et cheval
A gauche, Jean de Bourbon fait effectuer à son cheval un saut difficile : la terre à terre. Il est clair que les frères Van Lymborch étaient incroyablement doués pour observer et représenter la réalité. En donnant à chaque cheval sa propre couleur et sa propre position, ils parviennent à les représenter individuellement. 
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avril 1410 : fiançailles / mai 1411 : printanière / août 1412 : fauconnerie
Bonne d'Armagnac / Charles d'Orléans / Bonne de Berry / Jeanne de Boulogne et Charles d'Artois, avec le fauconnier Saint Jean Lubin en août à la fauconnerie près d'Étampes, (détail). Feuille d'août dans les Très Riches Heures de Jean de Berry, Chantilly, Musée Condé.
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Le calendrier des Très Riches Heures témoigne d'une période tumultueuse en France à travers les portraits de famille.
Le 15 avril 1410, une Ligue est formée à Gien pour sauver l'honneur français et anéantir les adversaires. Il fut également convenu que Charles d'Orléans et Bonne d'Armagnac se marieraient le 15 août ; Jean de Berry paierait la dot.*) Charles se mit alors en quête d'alliés et d'argent pour la bataille contre les Bourguignons. En 1411, le vent semble tourner. En mai, le mariage est célébré à Riom. La balade printanière a été immortalisée par les frères comme un moment fort unique. La joie fut de courte durée, Jan zonder Vrees envoya son plus jeune frère Philips sur le sentier de la guerre. Une série de destructions s'ensuivit, notamment à Étampes. *) Gien, April, 18, 1410. Contrat de mariage, Archives nat. K534.
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À de la Paix d'Auxerre, le 22 août 2012, Philippe de Bourgogne s'est vu « remettre une alliance dans sa poche » ; Un an plus tard, il épousa Bonne, fille aînée du second mariage de Marie de Berry et de Philippe d'Artois. Il est sûr qu'en août 2012 la fauconnerie a eu lieu à Étampes. Ce que nous savons grâce à la feuille d'août des Très Riches Heures. Le roi Charles VI a fourni à son homonyme Charles d'Orléans, le fils aîné de son frère assassiné Louis, les deux faucons et son fauconnier disponible. La facture que Charles paya au fauconnier Jehan de Saint-Lubin en décembre 1412 montre combien il y avait de faucons et aussi qu'ils avaient été préalablement dressés sous sa direction.**) Le père Louis lui-même possédait une fauconnerie célèbre, mais en raison des coûts de la guerre civile, Charles avait été contraint de tout vendre.
**) Catherine Parpoil and Thierry Vincent,
La chasse au vol au fils des temps, Gien, 1994, p. 122-123, 127 |